Tendances #2
Rien ne va plus entre mésanges et gobe-mouches
Le réchauffement climatique a accéléré la prolifération des chenilles. Friandes de ces insectes, les mésanges ont logiquement décidé de pondre plus tôt dans l’année pour en profiter pleinement.
Problème : leur période de reproduction intervient désormais au retour de migration des gobe-mouches, qui partagent les mêmes sites de nidification. Pour protéger leurs œufs, les mésanges se muent alors en animaux féroces, décimant leurs rivaux… au point que la survie de l’espèce est aujourd’hui menacée. Une illustration de l’importance de protéger l’équilibre des écosystèmes.
La Corée du Sud mise sur l’algue
Les plantes marines présentent de nombreux avantages pour notre santé et pour l’environnement. Généreuses en nutriments mais pauvres en calories, les algues aident à lutter contre la malnutrition et la malbouffe et réduisent les risques cardiovasculaires ou de cancer du sein. Elles ont aussi l’énorme avantage de capter et de stocker le CO2. Cet aliment s’avère aussi un délice pour les papilles, d’autant que l’algue se déguste de multiples façons : fraîche, grillée, en soupe ou en chips. La Corée du Sud en a fait un atout majeur de son économie et ses exportations, notamment de snacks, sont en plein essor.
Prix Marcel-Duchamp
Éric Baudelaire a remporté le célèbre prix d’art contemporain pour Tu peux prendre ton temps, une installation dont la pièce maîtresse est un long-métrage réalisé par et avec vingt élèves du collège Dora Maar de Saint-Denis. L’artiste de 47 ans mêle photographie, vidéo et performance, réel et fiction, pour explorer les problématiques contemporaines, notamment celles liées à la guerre.
Société Générale compte ainsi un nouveau lauréat parmi les artistes de sa collection. Elle avait en effet acquis l’une des toutes premières œuvres de Baudelaire, Attente – cliché extrait de la série photographique « États imaginés » –, réalisée en Abkhazie, à l'ouest de la Géorgie, en 2005.
Premiers touristes dans l’espace
Cette année, la Nasa va autoriser les premiers vols commerciaux à destination de l’espace. Elle permettra à deux entreprises américaines – Boeing et Space X – d’utiliser contre paiement la station spatiale internationale (ISS), placée en orbite terrestre basse. Chaque année, deux missions courtes (trente jours au maximum) accueilleront quelques astronautes privilégiés. Coût d’une nuit à bord par personne ? Environ 35 000 dollars.
À bord d’un bateau hybride
Dans le secteur particulièrement polluant des navires de croisière, la compagnie norvégienne Hurtigruten ouvre une voie verte. L’été dernier, elle a inauguré le tout premier navire à propulsion hybride, le MS Roald Amundsen. Conçu pour les fjords et les zones vulnérables, il permet de réduire de 20 % la consommation de carburant et de 3 000 tonnes/an les émissions de CO₂. D’ici à 2021, la compagnie va construire deux autres navires à propulsion hybride et en convertir six existants. Ces derniers carbureront au biogaz liquéfié produit à partir de restes de poissons morts et autres déchets organiques.
La sky pool de Houston
Sensations fortes garanties. La piscine de la Market Square Tower de Houston, aux États-Unis, s’élève à 150 mètres au-dessus du sol et offre une vue spectaculaire sur la métropole texane. Céleste frisson supplémentaire : une partie de la piscine est suspendue au-dessus du vide, avec un fond en plexiglas transparent. Comme un sentiment de voler entre les gratte-ciel.
Argentin et sommelier de la viande
Il existe des sommeliers pour le vin, le café, l’huile d’olive… et, depuis fin 2019 en Argentine, officient des « sommeliers de carnes » (des viandes). Ils sont 36 hommes et femmes experts du goût, de la saveur, de la cuisson, de l’origine des viandes. Ils sont tous issus de la première promotion de la Escuela de Sommelier de Carnes , créée au sein de la Faculté des sciences vétérinaires de l’Université de Buenos Aires. Cette formation de neuf mois est destinée à tous les acteurs de la filière, éleveurs, négociants, bouchers, restaurateurs, cuisiniers… Dans un pays où la viande est reine, être initié à ses secrets s’imposait.
Une intelligence artificielle termine une symphonie de Beethoven
À l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven, une équipe constituée de musicologues, musiciens et informaticiens met actuellement au point une intelligence artificielle (IA) capable d’assimiler le style du compositeur. Objectif : terminer sa 10e Symphonie, restée inachevée au moment de sa mort en 1827. Pour y parvenir, l’IA a assimilé 150 morceaux de musique et se fait guider par le compositeur autrichien Walter Werzowa.