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Gisèle Magnan : J'ai toujours voulu être utile

La fondatrice et directrice des Concerts de Poche a l’enthousiasme communicatif. Avec beaucoup de passion, d’humour et de modestie, Gisèle Magnan nous raconte son parcours et son engagement.

Gisèle Magnan

est pianiste, fondatrice et directrice de l’association Les Concerts de Poche, qui vise à démocratiser la musique. www.concertsdepoche.com

 

 

Gisèle Magnan baigne, dès l’enfance, dans la musique et apprend le piano à l’âge de 6 ans. « J’étais comme un poisson dans l’eau. Ça m’a tout de suite énormément plu, j’aimais la musique, j’aimais l’instrument, c’était valorisant pour moi. » Gisèle quitte l’école à 13 ans pour entrer au Conservatoire de Paris. Elle y prend ses distances avec son milieu familial, trop formaté à son goût. « J’étais en lutte intérieure entre ce que je voulais faire et ce pour quoi j’avais le sentiment qu’on me prédestinait. Il fallait que je trouve ma voie dans la musique d’une manière utile. »

Concertiste, oui, mais pas tout de suite. « J’avais eu les récompenses qu’il fallait, mais j’avais le sentiment que je n’avais pas la science de ce que je faisais, je ne comprenais pas pourquoi parfois c’était bien et parfois non. » Elle rencontre alors Jean-Rodolphe Kars, « un prof génial, lui-même pianiste concertiste, qui révolutionne [ses] appétits musicaux ».

Son enseignement est « un mélange entre une science de l’instrument et une réflexion sur l’inspiration, le rôle de l’auditeur, ce qu’on va chercher chez lui pour l’émouvoir et de quelle manière tout cela se construit ». Mais au bout de quatre ans, Jean-Rodolphe Kars décide de devenir prêtre et arrête, du jour au lendemain, de donner des cours. « Je lui en ai un peu voulu, mais je ne le lui ai pas dit… J’ai récupéré ses élèves et ça a été formidable car cela m’a permis de continuer la recherche que j’avais initiée avec lui. Rien de tel que la transmission pour continuer de grandir. »

De soliste à cheffe de troupe

Gisèle Magnan démarre son métier de pianiste concertiste à l’âge de 22 ans. Plus sa carrière se déploie, plus les salles sont grandes, plus le public est dans le noir et loin de la scène. Et plus elle se pose de questions… « Je ne comprenais pas pourquoi je devais jouer pour des gens qui payaient très cher et que je ne rencontrais jamais. Il fallait trouver une solution pour jouer plus en proximité avec les personnes. »

Peu à peu, Gisèle organise près de chez elle, dans des salles des fêtes de Seine-et-Marne, des concerts couplés à des ateliers. « C’était un besoin social, voire vital. Mes enfants étaient adolescents et ils trouvaient mon public trop éloigné du réel, je sentais que le fossé allait se creuser. » Les expérimentations essaiment et franchissent départements et régions, par capillarité. Zone rurale, quartier défavorisé, chaque village veut la même chose que son voisin. La demande est telle qu’il faut développer les équipes et solidifier la structure. Elle décide de créer Les Concerts de Poche en 2005 et d’abandonner sa carrière en 2008.

« Ce n’était pas un choix facile mais ce fut une libération. Les Concerts de Poche m’ont ouvert un accès à une société que je ne connaissais pas, les vrais gens du XXIe siècle. Quand on est musicien, on touche à l’universel, on a l’impression de tout connaître, mais, en fait, on ne connaît personne. Les Concerts de Poche m’ont transformée et j’ai eu envie que d’autres artistes puissent en profiter. » Gisèle Magnan convainc facilement les plus grands de rejoindre l’aventure.

Organiser des ateliers de création musicale, voire de fabrication d’instruments

C’est un public très attentif, très reconnaissant, très vibrant, et le musicien qui est là est immédiatement touché.

Un public qui peut désormais se réapproprier la musique

Si les artistes reviennent, c’est pour le public. Un public totalement renouvelé par rapport au public habituel de la musique classique, avec notamment beaucoup de jeunes. Un public qui s’est approprié la musique grâce aux ateliers en amont : « C’est un public très attentif, très reconnaissant, très vibrant, et le musicien qui est là est immédiatement touché. » Gisèle Magnan y retrouve la joyeuse ambiance du petit théâtre où se produit le mime Baptiste dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné : « Des spectateurs au poulailler (ou paradis), avec les jambes qui pendent… On sent l’émotion qui décuple parce que les gens sont tout près et qu’ils adorent ce qu’ils sont en train d’écouter et de voir. »

Depuis 2005, l’association a beaucoup grandi et compte désormais quarante salariés, répartis sur cinq implantations en France, et un orchestre dédié. Le premier confinement a mis un coup d’arrêt aux concerts mais l’association a réussi à conserver le lien avec le public, via des podcasts ou des ateliers numériques. À l’été 2020, quand les salles ont rouvert, tout le monde nous a appelés : les territoires, les structures sociales, les centres de loisirs et les artistes.

Des attentes très fortes

« On dit souvent qu’on est au carrefour entre les territoires, le champ social et les artistes. Là, c’était la preuve par neuf ! Et, d’une certaine manière, ça a été très, très réconfortant. » Malgré la période estivale, l’association a monté « un été culturel trépidant avec au moins 50 concerts et 50 ateliers », alors qu’elle est habituellement plutôt au repos en cette saison. Lors du deuxième confinement, l’association a inventé un nouveau format, les Solistes à l’école, et a pu maintenir les concerts « en vrai » dans les établissements scolaires.

Médiatrice et « marieuse »

Avec Les Concerts de Poche, Gisèle Magnan a répondu à ses questionnements de jeunesse. Elle se voit aujourd’hui comme une médiatrice : « J’ai le lien avec les artistes et le lien avec le public. Ce n’est plus moi qui fais la musique, mais j’y contribue. » Et comment ! Elle suscite même des duos, en jouant les marieuses (de scène) : le pianiste Thomas Enhco (un de ses anciens élèves) avec la percussionniste Vassilena Serafimova, et le pianiste Jonathan Fournel (un autre de ses anciens élèves) avec le violoniste Augustin Dumay. Quand on demande à Gisèle Magnan ce qui l’a amenée à les présenter les uns aux autres, elle répond joliment : « Ils avaient le cœur qui battait au même rythme, mais ils ne le savaient pas. »

Les Concerts de Poche : démocratiser l’accès à la musique classique

Pas de concert sans atelier, pas d’atelier sans concert. C’est le credo de l’association Les Concerts de Poche, créée en 2005 par Gisèle Magnan. L’objectif est triple : emmener les plus grands artistes de la musique classique, du jazz ou de l’opéra, dans les zones rurales et les quartiers défavorisés, impliquer tous les publics, notamment les jeunes et les personnes isolées afin de créer du lien dans les territoires.

L’association a développé de nombreuses formes d’ateliers, de longueurs et de contenus variés (création, chant, percussions…) et fait du sur-mesure pour chaque territoire, selon le lien social qu’il a envie de créer. Les Concerts de Poche rencontrent chaque année près de 45 000 personnes à travers 2 000 ateliers musicaux et 120 concerts dans 360 communes de 30 départements.

L’association est agréée « entreprise sociale et solidaire » et reconnue d’utilité publique. En 2015, elle a été lauréate de La France s’engage, label présidentiel qui distingue les initiatives innovantes au service de la société.

Mécénat Musical Société Générale est mécène fondateur des Concerts de Poche.

Les Concerts de Poche, une aventure humaine et artistique au cœur des territoires

 

 

Concerts de Poche de Dourdan – Philippe Cassard & Cédric Pescia, pianos