Weekly Update - Des dynamiques de croissance divergentes au cours de l’été
Les données de l’été ont renforcé les différences entre les dynamiques de croissance parmi les principales économies. Si la désinflation se poursuit dans l'ensemble des économies développées, la croissance américaine continue de résister et montre mêmes des signes d’accélération alors que la croissance européenne reste modérée. En Chine, la reprise post Covid reste faible, avec des risques que l’économie tombe dans une dynamique déflationniste. Dans ce contexte, les marchés obligataires et actions ont corrigé à la baisse.
Une convergence de la désinflation. Les données d’inflation de juillet ont confirmé la tendance baissière dans les principales économies développées. En effet, aux Etats Unis, l’inflation totale continue sa décrue, à 3,2% pour l’inflation totale et 4,7% pour l’inflation sous-jacente et avec une inflation des services qui s'inscrit dans une trajectoire compatible avec une dynamique de 2% depuis le mois de juin. L’inflation de la Zone euro continue elle aussi sa décélération, avec une inflation totale à 5,3% et une inflation sous-jacente à 5,5% et aussi avec des sous composantes clés compatibles avec une inflation tendancielle à 2%. Au Royaume-Uni, si l’inflation totale diminue elle aussi, à 6,4%, l’inflation sous-jacente reste sur une dynamique haussière. Enfin, et au contraire des autres grandes économies, le problème de la Chine est plutôt la déflation, avec une inflation totale une négative et une inflation sous-jacente en dessous de 1%.
Mais une divergence des dynamiques de croissance. A l’opposé des données d’inflation, les données préliminaires de l’été montrent des dynamiques de croissance différentes pour les grandes économies. En effet, d’une part l’économie américaine reste dynamique, avec un PIB qui se situe 6% au-dessus de son niveau pré-Covid. La bonne dynamique de la consommation en juillet suggère que la croissance au T3-23 restera solide. Cette bonne performance reflète l’accélération des revenus réels des ménages et une politique fiscale accommodante. En Europe d’autre part, la croissance est plus modérée, avec un PIB juste 1% au-dessus du niveau pré-Covid pour la Zone euro et juste au niveau pour le Royaume-Uni. Par ailleurs, les données d’enquête de juillet indiquent que l’activité restera modeste, avec un secteur industriel toujours en difficulté. A la différence des Etats-Unis, la consommation des ménages est moins dynamique dans un contexte de contraction des revenus réels des ménages et d’un resserrement monétaire qui a plus pesé sur l’investissement pour le moment qu’outre Atlantique. En Chine, les données continuent de décevoir, avec des ventes au détail et une production industrielle bien en dessous des attentes, ce qui a amené la banque centrale à assouplir sa politique.
Des marchés financiers à la baisse face à la hausse des taux longs américains et la faiblesse de la Chine. Malgré une croissance résiliente et une désinflation confirmée, les marchés obligataires et actions sont orientés à la baisse depuis le début du mois. En premier lieu, les bonnes données économiques américaines et la hausse des besoins de financement du gouvernement US se sont soldées par un fort ajustement haussier du Treasuries à 10 ans, dépassant 4,20% et effaçant ses gains de l’année. Du côté des actions, les principaux marchés sont aussi sur une tendance baissière, avec les actions américaines s’ajustant à la hausse des taux alors que les perspectives de revenus restent stables. En Europe et dans les marchés émergents, la baisse des cours est plus liée aux craintes que l’économie chinoise suive la voie de l’économie japonaise vers une situation durable de déflation qui impliquerait la poursuite d'une croissance stagnante avec une contraction du niveau des prix.
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les données d'activité chinoises de Juillet ainsi qu'un focus sur la publication du PIB japonais du T2-23.
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