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L’éducation financière, un levier pour réduire les inégalités

Selon une étude de l’IFOP de 2024 consacrée aux Français et à l’éducation financière, la première source d’information sur l’argent est l’entourage proche. Ces lacunes se transmettent de génération en génération, renforçant les disparités en termes de genre, d’âge et d’origine sociale. Le défi ? Démocratiser la culture financière, aujourd’hui encore réservée aux initiés.

Surendettement, arnaques en ligne, difficulté à constituer une épargne dite de précaution pour faire face aux coups durs…  L’absence d’éducation financière peut coûter cher. Une enquête menée auprès du grand public, en 2023 par la Banque de France1 Ã  partir d’un questionnaire de l’OCDE, révèle que sur les questions financières les Français ont des progrès à faire. En effet, les personnes sondées, âgées de 18 ans et plus, ont obtenu la note de 12,45 sur 20, établie sur 3 scores :

  • le score de connaissances financières : impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat et sur l’épargne, rapport risque/rendement, mécanisme des taux d’intérêt, etc ;
  • le score d’attitudes, c’est-à-dire la relation à l’argent ;
  • le score de comportement qui désigne la façon d’agir lors de situations financières pratiques.

Une vulnérabilité liée au statut social

Sans surprise, les classes les plus modestes sont les plus concernées par le manque de connaissances et de culture financières. À l’opposé, les personnes qui ont fait des études supérieures, ont des revenus plus élevés et sont salariées, possèdent un meilleur niveau de culture financière. Et ce, dans de nombreux pays participants à l’enquête de la Banque de France2.

Ce sujet concerne encore plus les pays en voie de développement, où l’accès à l’éducation comme levier d’émancipation est encore plus crucial. Pionnier en la matière, l’économiste bangladais Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la paix en 2006, a d’ailleurs bien compris l’importance de faire de la pédagogie pour rétablir l’égalité des chances financières dans son pays. Il a ainsi fondé, en 1977, la Grameen Bank, un établissement qui proposait des microcrédits assortis de conseils aux entrepreneurs issus des milieux défavorisés. Son initiative a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté.

En première ligne, les jeunes

La catégorie socio-professionnelle des parents impacte directement le niveau de culture financière des jeunes. Anthony Babkine, cofondateur de l’association Diversidays, a ainsi mis en évidence les obstacles rencontrés par les entrepreneurs issus des quartiers populaires. Ils sont à la fois d’ordre financier et psychologique etle manque de confiance en soiles empêche d’investir. Pour les accompagner, son organisme propose un parcours complet composé d’une formation aux outils de financement, d’une éducation sur la protection du dirigeant et la propriété intellectuelle et d’une mise en relation avec les acteurs de l’écosystème entrepreneurial. Au total, 16 000 jeunes ont bénéficié de cet accompagnement ; dont la moitié a repris des études dans le secteur de la technologie.

De plus, quelle que soit leur origine sociale, les jeunes épargnent peu. Seulement 22 % des 25-34 ans le font en vue de leur retraite, et à peine 10 % pour la tranche d’âge 18-24 ans. . En 2019, un module de formation, le passeport EDUCFI, visant à enseigner les rudiments de la gestion budgétaire et de la finance aux enfants, a été testé puis généralisé à toutes les classes françaises de 4e, au collège.

On ne donne pas aux femmes les moyens d’apprendre

Parler d’argent appartient encore essentiellement aux hommes3. Même quand un couple dispose d’un compte joint, on constate que les banques ont tendance à s’adresser prioritairement aux hommes. Privées de liberté financière jusqu’en 1966, elles subissent encore plus ou moins consciemment un héritage qui pèse aussi sur les jeunes filles. Les choses ont beau changer, la majorité des hommes continue à prendre les décisions financières au sein des couples.

Les femmes sont également défavorisées par rapport à l’épargne. D’après une étude de La France Mutualiste, elles souscrivent à une assurance-vie en moyenne à l’âge de 49,8 ans, contre37,8 ans pour les hommes. Par ailleurs, 61 % des femmes qui épargnent n’ont pas l’objectif d’assurer leur retraite alors que c’est le cas de 51 % des hommes. Cet écart s’explique à la fois par des différences salariales et par un niveau de connaissance des produits financiers complexes qui peut varier.  Les femmes ayant tendance à réaliser des placements peu risqués et à obtenir, en conséquence, des rendements plus faibles. Côté patrimoine, même constat. Celui des femmes s’avère nettement plus petit que celui des hommes et l’écart augmente au fil des années précisément à cause des placements trop prudents qu’elles réalisent.

Les disparités financières de genre commencent dans l’enfance. La tirelire des petites filles est moins garnie que celle des petits garçons, à qui l’on donne deux euros d’argent de poche en plus chaque mois. Un phénomène alimenté par les mères elles-mêmes, chargées à 73% de cette tâche dans les familles. 

Des inégalités creusées par l’IA

Le déploiement d’une éducation financière éthique et inclusive va de pair avec un encadrement réglementaire des contenus diffusés en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux. Et pour cause : l’intelligence artificielle joue un rôle de plus en important dans la gestion des produits financiers et ses biais algorithmiques peuvent reproduire ou renforcer des biais existants, et plus spécifiquement les biais discriminatoires.

Afin d’enrayer ce mouvement et de manière plus globale, de garantir le développement et l’utilisation de l’IA dans le respect des droits fondamentaux et des valeurs de l’Europe, une loi est entrée en vigueur le 1er août 2024. Cette réglementation a permis d’introduire des contrôles stricts auprès des entreprises, associations, organisations et administrations fournissant des systèmes d’IA au sein de l’UE. L’exploitation de la vulnérabilité des personnes et les pratiques manipulatrices font justement partie des points de vigilance fixés par l’ « AI Act Â»4.

La finance pour tous, rêve ou réalité ?

Que chacun, peu importe son sexe, son statut social ou ses revenus, puisse avoir accès à des services financiers pertinents et sache les utiliser à bon escient, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) y croit. C’est la mission de son vaste programme d’éducation financière qui a déjà impliqué plus de 35 interventions dans le monde et aidé de nombreuses personnes à réaliser de meilleurs choix financiers et à changer de comportement vis-à-vis de l’argent.

Les banques sont également engagées sur la question depuis longtemps. En France, elles se sont se réunies il y a vingt ans autour de l’initiative de la fédération bancaire française (FBF) pour donner les clés de la finance à chacun, en sensibilisant notamment des publics stratégiques (acteurs sociaux, associations de consommateurs) pour toucher les populations défavorisées.

La cause avance partout mais il faudra du temps et plus de moyens gouvernementaux pour que la culture financière soit mieux partagée afin que chacun soit réellement en mesure de protéger ses propres intérêts. L’intégration d’une éducation obligatoire dès le primaire est une piste en cours de réflexion. En plus de réduire les inégalités, la démarche permettrait de renforcer l’autonomie financière des futures générations et par là même, de réduire le budget alloué aux aides publiques.

Prévenir l'exclusion financière en soutenant l'éducation financière
 

Pour soutenir l’éducation financière, Société Générale agit aussi bien au sein de ses métiers qu’au niveau de la fondation du groupe.

La banque de détail a lancé plusieurs initiatives au cours des dernières années avec notamment la création et diffusion de plus de 200 vidéos pédagogiques « Le 5’ des experts » ou encore la création d’un espace en ligne « Les clés de l’épargne » pour aider à comprendre les notions liées à la gestion de l’épargne selon son niveau de connaissances. BoursoBank met également à disposition de ses clients des parcours de formations pour acquérir les fondamentaux de l’éducation financière.

Société Générale s’engage plus particulièrement auprès des jeunes générations. Elle est partenaire du Next Challenge, une compétition de gestion d’actifs virtuelle à destination des étudiants dont la cinquième édition a débuté le 5 octobre 2025. La Fondation Société Générale soutient par ailleurs des programmes d’éducation financière et budgétaire à forte teneur pédagogique et adaptés aux jeunes publics et s’engage aux côtés de l’association Crésus, dont la mission est de lutter contre l’exclusion financière et prévenir le surendettement.