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Focus Stratégie - Inflation

Inflation : des risques différents aux Etats Unis et en zone euro

Après une décennie de forte modération des prix, l’inflation a repris fortement au cours des derniers mois dans la plupart des grandes économies. Aux Etats Unis, l’inflation se situe depuis le mois de mars bien au dessus de 2% (graphique 1), le niveau cible de la Réserve Fédérale (Fed), et a atteint un plus haut niveau depuis 2008 (6,2% au mois d’octobre). Dans la zone Euro, l’inflation est aussi repartie rapidement à la hausse depuis mai (4,1% au mois d’octobre) et se retrouve aussi au dessus de la cible de 2% (graphique 2) de la Banque Centrale Européenne (BCE). Les grandes économies émergentes hors Asie connaissent aussi des fortes pressions inflationnistes depuis mars, avec le Brésil, la Turquie et la Russie affichant des taux d’inflation à deux chiffres.

Dans les économies développées, les pressions inflationnistes paraissent aujourd’hui de nature « temporaire » pouvant être défini comme permettant à l’inflation de retourner aux niveaux cibles des autorités monétaires en 2022 sans besoin d’actions préemptives de ces dernières. En effet, une partie importante de la hausse observée de l’inflation dans les économies développées s’explique par des effets de base et des disruptions liées à la crise du Covid de 2020.

La nature temporaire de l’inflation est cependant questionnée de plus en plus par les marchés et certains représentants des banques centrales. D’une part, les facteurs temporaires durent clairement plus longtemps que prévu D’autre part, la crise du Covid a introduit des distorsions importantes sur les marchés du travail faisant craindre un nouveau régime avec plus d’inflation. Ce risque est clairement plus présent aux Etats Unis qu’en Europe.

Nous estimons que la Fed commencera son cycle de resserrement monétaire dès décembre avec la réduction des achats d’actifs et procédera à des hausses de taux d’intérêt fin 2022 /début 2023. La BCE devrait au contraire, maintenir ses achats d’actifs jusqu’en 2023 et procéder seulement ultérieurement à des hausses de taux. Ce scénario nous incite à rester Souspondérés sur les obligations souveraines et Surpondérés sur le dollar contre l’euro. Ce scénario reste porteur pour le marché d’actions.

En cas de pressions inflationnistes qui perdureraient, et notamment en cas de pressions salariales importantes, celles ci seraient plus prononcées aux Etats Unis qu’en zone euro. Dans ce scénario alternatif, la Fed remonterait ses taux plus rapidement et plus fortement, avec un effet négatif à attendre sur la croissance. Dans ce cas, le principal risque pour la BCE serait que les taux d’intérêt de long terme augmentent, avec de nouveau des disparités entre les états des pays de la zone. Ce scénario alternatif reste favorable pour le dollar et très peu porteur pour les obligations souveraines. Par contre, il serait moins favorable pour les actions compte tenu de la hausse des taux réels à prévoir.

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Clémentine Gallès Chef Economiste et Stratégiste Société Générale Private Banking