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Réclamations

Weekly Update - La guerre commerciale brouille les chiffres de croissance

Les chiffres de croissance du premier trimestre 2025 pour les principales économies montrent un effet marqué de la guerre commerciale américaine. En effet, le PIB américain s’est contracté du fait de la très forte croissance des importations, les ménages et les entreprises ayant accéléré leurs achats de biens importés pour échapper aux nouveaux droits de douanes. Cette anticipation se voit aussi dans les données de consommation qui sont restés résilientes mais dont les perspectives se dégradent nettement. En contrepartie, la croissance du PIB en Europe et en Chine a dépassé les attentes avec de très fortes hausses des exportations vers les Etats-Unis.
 
Une contraction du PIB américain sous l’effet des importations. Alors que le PIB avait fini 2024 sur un rythme de croissance proche de 3%, l’activité s’est contractée de 0,3% au T1-25 en rythme annualisé (+2% en glissement annuel). Cette contraction reflète avant tout la très forte croissance des importations de biens, à 51% T/T annualisé et 15% sur un an. Cette hausse se traduit aussi par un creusement plus important du déficit commercial de biens, à 5% du PIB. La progression des importations est le reflet d’une hausse des achats de biens par les ménages et les entreprises en anticipation de la mise en place des droits de douane généralisés. Ainsi, la demande interne privée a progressé de 3% T/T annualisé, soutenue par une croissance de 22% T/T annualisé sur les l’investissement en biens d’équipement. Les effets de la guerre commerciale sont aussi visibles sur les enquêtes auprès des entreprises et ménages. En effet, si les composantes activité et perspectives récentes restent résilientes, les anticipations d’activité et de prix sont très mal orientées, présageant une demande interne moins dynamique pour le trimestre à venir.
 
Des surprises haussières en Europe et en Asie sous l’effet des exportations. A contrario du chiffre du PIB américain, la zone euro et les économies d’Asie affichent eux des progressions de PIB plus importantes que prévu. En zone euro, la croissance du PIB a surpris le consensus à la hausse au T1-25, avec une progression de 0,4% T/T (1,2% en glissement annuel). Si les composantes du PIB n’ont pas encore été publiées, les données par pays suggèrent que les exportations ont contribué à cette surprise de croissance. En effet, l’Irlande et la Belgique ont affiché de très fortes croissances trimestrielles (3,2% et 0,4% respectivement T/T), or ces pays sont les principaux exportateurs de biens pharmaceutiques aux Etats-Unis. En dehors de ces pays, la croissance de la zone euro s’est élevée à 0,3%, et hors exportations, l’activité serait restée modérée dans les principales économies de la zone euro (0% en France sur le trimestre). Ce même phénomène est visible en Asie. La Chine a affiché une croissance de 5,4% au T1-25 avec une forte contribution de la production industrielle et des exportations. Enfin, comme aux Etats-Unis, si les données passées montrent une résilience de l’activité, les enquêtes sont-elles moins positives, avec entre autres les estimations de nouvelles commandes qui sont en baisse.
 
Une incertitude qui continuera à augmenter la volatilité de l’activité. Il est probable que les incertitudes sur la politique commerciale américaine continuent à peser sur le comportement des ménages et entreprises et donc sur les données d’activité. En effet, les droits de douane généralisés sont entrés en vigueur en avril et le gouvernement américain continue à maintenir une incertitude sur la couverture de ces droits de douane et sur le taux effectivement appliqué. Dans cet environnement, il est probable que les ménages et entreprises retardent leurs projets de dépenses importantes en attendant d’avoir plus de visibilité sur l’issue des négociations commerciales. Au total, ces incertitudes devraient peser sur la demande américaine, augmentant le risque de stagflation pour l’année en cours.

 Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer l'inflation du mois d'avril en zone, l'évolution du prix du pétrole en avril et le marché de l'emploi américain
 
L’inflation reste stable en zone euro
L’inflation continue sur son rythme de ralentissement progressif. En effet, l’inflation totale s’est élevée à 2,1% au mois d’avril sur un an alors que l’inflation sous-jacente s’est élevée à 2,7% en hausse par rapport au mois d’avril. Ce chiffre, au-dessus des attentes, s’explique essentiellement par l’accélération de l’inflation des services (3,9%), soutenue en partie par des effets saisonniers liées à la période de Pacques. L’inflation des biens reste elle très modérée, avec une hausse de 0,6%.
 
Nette baisse du pétrole en avril.
Par rapport au 1er avril, le Brent affiche un recul important de 17%. Cette baisse s’explique par les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. Celles-ci font craindre une baisse de l’activité ce qui réduirait mécaniquement la demande de pétrole. En parallèle l’augmentation passée et prévue de la production par l’OPEP joue également en faveur de la baisse.
 
États-Unis : un marché du travail encore résilient
Le marché du travail reste globalement résilient tant sur le front des créations d’emploi que sur le taux de chômage au mois d’avril. En effet, les créations nettes d’emplois se sont élevées à 177 000, au-dessus des attentes des marchés et en ligne avec le nombre moyen de créations d’emploi pré-crise covid. Par secteurs, la santé reste le secteur le plus dynamique, avec 58000 emplois nets crées dans le mois. A noter que les créations d’emplois nets dans le secteur du gouvernement fédéral se sont contractées de 9000 postes, dans le contexte du resserrement voulu par les mesures DOGE. Le taux de chômage du mois d’avril s’est élevé à 4,2%, en légère hausse par rapport à son niveau de début d’année. Ces chiffres sont en ligne avec une économie américaine en ralentissement par rapport à un niveau très soutenu en 2024. Cependant, ce marché reste globalement résilient, ce qui devrait conduire la Réserve fédérale à garder son taux d’intérêt à 4,5% mercredi prochain.

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