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Réclamations

Weekly Update - Donald Trump remet la pression sur sa politique commerciale

Après une certaine détente ces trois derniers mois, le gouvernement américain a de nouveau affirmé son intention de durcir sa politique commerciale. Donald Trump a ainsi menacé plusieurs pays d'augmentations significatives des droits de douane, à des niveaux proches de ceux annoncés le 2 avril («Libération Day »). Un ultimatum a été fixé au 1er août pour parvenir à des accords commerciaux. Pour l’instant, ces annonces n’ont pas eu d’impact notable sur les marchés. D’une part, la perspective d’un accord reste le scénario le plus probable. D’autre part, les marchés ont adopté un certain attentisme : les hausses de droits de douane déjà en vigueur n’ont jusqu’à présent eu qu’un effet modéré sur l’inflation et sur les prévisions de bénéfices. Ces récentes annonces ne modifient pas notre scénario d’une hausse absorbable des droits de douane, qui serait suivie d’une remontée de l’inflation et d’une confirmation du ralentissement de l’activité.
 
Le retour des tensions commerciales. À la suite de l’adoption du projet de loi budgétaire aux États-Unis, l’attention se tourne à nouveau vers la politique commerciale du gouvernement. En effet, Donald Trump a annoncé le 7 juillet i) de nouveau une hausse très significative des droits de douane pour une série de pays à compter du 1er août, dont le Japon et la Corée à 25% soit leur niveau du 2 avril, ii) une hausse à 50% sur le taux de droits de douane sur le cuivre et iii) un ultimatum au 1er août pour parvenir à un accord commercial avec les autres grandes économies, sous peine de rétablir les droits de douane du 2 avril. Le président américain a également menacé d’augmenter les droits sur les produits pharmaceutiques à 200%, si les entreprises du secteur ne délocalisaient pas une partie plus importante de leur production aux États-Unis.

Des marchés financiers peu réactifs. Contrairement aux fortes corrections qui avaient suivi les annonces du 2 avril, les récentes déclarations n’ont pas eu d’effet majeur sur les marchés. En effet, le S&P 500 est stable sur la semaine et enregistre une hausse de 7 % sur l’année. Les taux souverains ont également peu varié, le taux des Treasuries à 10 ans oscillant autour de 4,3%. Ces mouvements témoignent des attentes élevées des marchés quant à la conclusion d’un accord commercial entre les États-Unis et les principales économies, y compris l’Union Européenne, d’ici le 1er août, ce qui pourrait maintenir le taux moyen effectif à 13 %. La bonne tenue des marchés reflète également un certain attentisme des investisseurs du fait de l’impact modéré à ce stade des hausses déjà effectives de droits de douane sur l’inflation (2,4 % en mai) et sur les anticipations haussières de revenus pour les grandes entreprises, en particulier dans le secteur technologique.

Un scénario de hausse absorbable des tarifs. Nous maintenons notre scénario d’une hausse des tarifs douaniers qui reste absorbable, entraînant un ralentissement de la croissance américaine. Les récentes annonces semblent constituer une nouvelle phase dans les négociations, sans nous amener à revoir notre prévision d’un taux effectif des droits de douane autour de 13%. En effet, en premier lieu, l’un des objectifs de l’augmentation des droits de douane est d’accroître les revenus de l’État fédéral pour compenser une partie de la perte de recettes due à la réduction de la fiscalité sur les entreprises, dans le cadre du budget approuvé. Avec un taux effectif de 13 % sur l’ensemble des importations, les entreprises devraient continuer à importer, permettant ainsi à l’État de percevoir ses droits. Au-delà de ce seuil, il est probable que les importations se contractent de manière plus significative, limitant ainsi les gains potentiels de revenus pour le Trésor américain. Par ailleurs, les hausses des droits de douane déjà implémentés devraient se traduire par un ralentissement de l’activité, déjà visible sur la consommation des ménages, d’un rythme de 3% fin 2024 à un rythme entre 1,5%-2% en 2025 et une hausse de l’inflation vers 3% au cours des prochains mois. Un retour vers un taux de droit de douane effectif à 25% conduirait l’économie proche de la récession avec une plus forte hausse de l’inflation.

 Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les chiffres du solde commercial de la France et de l’Allemagne ainsi que la production industrielle européenne.
 
Solde commercial de la France et l’Allemagne
Le solde commercial est resté relativement stable au mois de mai, avec un déficit de 7,6 milliards euro (80 milliards sur un an). Tant les exportations et les importations ont enregistré leur deuxième mois de contraction consécutif, avec -0,4% et 0,2%% respectivement sur le mois. Par type de biens, le déficit français continue refléter un déficit du solde commercial de biens manufacturés (6,4 milliards d’euro au mois de mai et 64 milliards sur 12 mois), avec spécialement une dégradation du solde commercial des biens d’investissement. En Allemagne, le solde commercial s’est élargi au mois de mai, avec un surplus de 18 milliards d’euro contre 15 milliards pour le mois d’avril. Cependant, cette amélioration du solde commercial reflète essentiellement la contraction des importations (-3,8% sur un mois pour les importations totales et -2,4% pour les importations hors énergie). La dynamique des exportations reste faible (-1,4% sur un mois) avec une baisse généralisée des exportations de biens manufacturés post frontloading des exportations.
 
Production industrielle européenne
Les données de production industrielle du mois de mai continuent de montrer des situations contrastées entre la France et l’Allemagne. En effet, la production industrielle française s’est contractée de 0,5% sur le mois, enregistrant ainsi un deuxième mois consécutif de recul. Parmi les catégories, la production industrielle des biens durables, dont l’automobile, enregistre une baisse de 1% sur le mois et la production de biens non durables, dont la pharmaceutique, enregistre un recul de 1,6% sur le mois. La production industrielle se trouve ainsi en recul sur l’année. En Allemagne, la production industrielle continue de montrer de signes de reprise, avec une croissance de 1,2% sur le mois, au-dessus des attentes du consensus. La progression du mois de mai reflète essentiellement la croissance de la production de biens d’investissement (+4,1% sur le mois de mai). La production industrielle allemande est ainsi en hausse sur les 5 premiers mois de 2025, inversant sa tendance des dernières années.

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