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Weekly Update - Bilan à mi-année : perspectives perturbées par les politiques économiques

Un changement radical de tonalité s'est opéré aux États-Unis. Le président Trump a notamment augmenté les droits de douane à des niveaux inédits depuis plusieurs décennies. Bien que l'incertitude persiste quant au niveau cible, les premiers effets sont déjà perceptibles. Tout d'abord, on constate un effet d'anticipation de ces tarifs, se traduisant par une hausse massive des importations américaines avant avril. Cette situation a pénalisé l'activité au premier trimestre, qui a enregistré une contraction de -0,5% en rythme annualisé. Par ailleurs, la demande interne affiche une croissance d'environ 1,5% au deuxième trimestre, marquant un net ralentissement par rapport à un rythme supérieur à 2,5% en 2024. À ce stade, l'augmentation des droits de douane ne se reflète pas dans l'inflation, qui a baissé à 2,4% en mai, en raison d'un attentisme face aux incertitudes sur le niveau des tarifs, d'un comportement de déstockage des entreprises et d'une désinflation plus marquée que prévu dans certains secteurs de services. Cependant, la hausse des anticipations d'inflation a incité la Réserve fédérale à maintenir un statu quo sur le plan monétaire, avec des taux stables à 4,25-4,50%. À l'inverse des chiffres américains, les économies d'Asie et de la zone euro affichent des progressions du PIB supérieures aux attentes, bénéficiant d'un effet temporaire positif sur les exportations. La Chine a enregistré une croissance de 5,4% au premier trimestre 2025, soutenue par une forte contribution de l'industrie et des exportations. Ce phénomène est également observable en zone euro, où la croissance du PIB a atteint 2,4% (en rythme annualisé) au premier trimestre 2025. Enfin, bien que les données passées montrent une résilience de l'activité, les enquêtes sont moins optimistes pour le T2, notamment en ce qui concerne les estimations de nouvelles commandes, qui sont en baisse.

On assiste à un certain « réveil européen », encouragé par le changement de tonalité américain, avec des annonces de politiques de soutien économique d'une ampleur potentiellement massive. Le nouveau chancelier allemand, Mertz, a ainsi profondément réorienté sa politique initiale, en réformant le frein à l'endettement (ce qui représente potentiellement des centaines de milliards) et en validant un plan de 500 milliards d'euros sur 12 ans pour la défense et les infrastructures. En parallèle, le plan ReArm Europe pourrait mobiliser plusieurs centaines de milliards d'euros pour se conformer aux objectifs de l'OTAN. Parallèlement, la Banque Centrale Européenne a procédé à quatre baisses de taux (se désynchronisant ainsi de la FED), portant le taux à 2%, alors que l'inflation continue de ralentir.

Enfin, malgré les nouvelles tensions géopolitiques (Ukraine, Israël/Iran), le prix du pétrole a nettement diminué, en raison d'une surproduction de l'OPEP+ et d'une modération de la demande, sur fond de ralentissement de l'activité mondiale. 

Les marchés connaissent une forte volatilité, mais affichent des performances positives. Les marchés actions européens se distinguent clairement, avec des performances très favorables, notamment pour les marchés allemand et espagnol. Les marchés américains affichent des performances globalement inférieures mais ont récemment atteint de nouveaux sommets historiques, soutenus par les bons résultats des entreprises. Les taux longs ont réagi à l'inverse des orientations des banques centrales. Les taux longs américains affichent ainsi une baisse modérée sur le semestre, en lien avec les craintes d'un ralentissement de la croissance, tandis que les taux longs européens résistent, en raison des anticipations de hausse des émissions pour financer les plans de relance. Au total, le dollar demeure la variable la plus affectée par ce changement de tonalité politique, pénalisé par une réévaluation de la place des actifs américains dans les portefeuilles mondiaux.

Nous anticipons la poursuite du ralentissement au second semestre, tout en écartant le scénario d'un « coup de frein » trop marqué. Nous maintenons notre surpondération sur les marchés actions et de crédit européens, qui bénéficieront des politiques de soutien et de valorisations toujours attractives. Par ailleurs, nous restons globalement équilibrés entre actions et obligations, tout en demeurant négatifs sur le dollar et sur les marchés obligataires souverains américains.

 Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer la présentation du budget allemand par le gouvernement, la cible de 3,5% de PIB pour la défense décidée par l’OTAN ainsi que l’impact sur les marchés de la guerre Israël-Iran;

Budget allemand. Mardi 24 juin le gouvernement allemand a présenté son projet de budget détaillé pour le restant de l’année 2025. Jusqu’ici l’Allemagne n’avait qu’un budget provisoire pour cette année, du fait de l’éclatement de la précédente coalition au pouvoir. Le montant des investissements sera de 115,7 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année, contre 74,5 milliards en 2024. Le budget de la défense atteindra 62,4 milliards d’euros (+20% par rapport à 2024), représentant 2,4% du PIB. A cela s’ajoute 24 milliards issus du Fonds spécial de la Bundeswehr (créée en 2022). Pour financer ces augmentations, l’Allemagne contractera 143 milliards de dette, représentant un déficit de 3,3% du PIB en 2025.  Cet endettement est rendu possible par le fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans et par la levée du frein à l’endettement. 

OTAN : Une cible à 3,5% de PIB pour la défense. Mercredi 25 juin, l’Organisation du traité de l’atlantique nord a acté l’objectif cible de 3,5% du PIB pour la défense. A cela s’ajoute 1,5% de dépenses connexes, impliquant la sécurité au sens large. L’objectif est fixé pour 2035. En France, le président Macron avait poussé l’objectif de 3 à 3,5% du PIB. Le gouvernement présentera à la mi-juillet ses grandes orientations budgétaires, alors que le contrôle du déficit est un sujet de préoccupation  

Guerre Israël-Iran : les marchés peu perturbés. Jusqu'à présent, les marchés n’ont été que légèrement perturbés par le conflit en cours. Le prix du Brent n'a augmenté que d'environ 10 $ depuis le début du conflit, avant de redescendre depuis le 19 juin. Les frappes américaines du 21 juin n’ont donc pas inquiété les investisseurs outre-mesure, alors qu’elles n’ont pas visé de sites pétroliers. Depuis le 13 juin, date des premières frappes israéliennes, l’or est redescendu de 4%, se situant à 3284 $ l’once. Pour rappel l’Iran représente environ 5% de la production mondiale de pétrole. Alors qu’un cessez-le-feu tient depuis le 25 juin, la fermeture du détroit d’Ormuz, où passe près de 20% de la production mondiale de pétrole, semble à ce stade peu probable.

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