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Weekly Update - Banques centrales : le bilan, l’autre levier de politique monétaire

Alors que les marchés scrutent les réunions des banques centrales à venir la semaine prochaine, l’attention se porte naturellement sur les taux directeurs. Mais derrière ce levier classique se joue une autre dynamique, plus silencieuse et pourtant tout aussi déterminante : celle des politiques de bilan. Les évolutions seront potentiellement contrastées entre la Réserve fédérale (Fed) et la Banque Centrale Européenne (BCE).

Peu de surprises attendues sur les taux directeurs. Aux Etats-Unis, une baisse de 25 points de base est largement anticipée, ce qui ramènerait les taux de la Fed à 3,75–4,00 %. Cette décision s’inscrirait dans une trajectoire de détente monétaire réamorcée en septembre et que nous pensons appelée à se poursuivre avec une nouvelle baisse d’ici fin 2025. Toutefois, la résilience de l’activité et les tensions inflationnistes persistantes devraient ensuite inciter la Fed à rester vigilante. Ce positionnement contraste avec les anticipations des marchés monétaires, qui intègrent deux baisses supplémentaires d’ici mi-2026.

En zone euro, la BCE devrait maintenir ses taux inchangés à 2,00 %, conformément à sa communication récente. À court terme, la désinflation pourrait s’accélérer sous l’effet de la baisse des prix du pétrole, du renforcement de l’euro et du ralentissement de l’inflation dans les services. Mais à moyen terme, les plans de relance budgétaire, notamment en Allemagne, pourraient raviver les pressions sur les prix. Dans ce contexte, nous anticipons un statu quo prolongé, avec une possible baisse supplémentaire si la conjoncture devenait transitoirement moins favorable.

Politiques de bilan : la Fed pourrait arrêter avant la BCE. Au-delà des taux directeurs, les politiques de bilan – du quantitative easing (QE) au quantitative tightening (QT) – méritent une attention accrue. Elles agissent via les achats ou ventes d’actifs financiers par les banques centrales, influençant directement les conditions de financement à long terme. Après avoir massivement augmenté leurs portefeuilles d’actifs durant la crise Covid - la Fed et la BCE ont doublé la taille de leur bilan - les deux institutions ont engagé une réduction progressive depuis la mi-2022. Si les bilans restent aujourd’hui élevés en valeur absolue, leur poids relatif dans la détention de la dette publique s’est déjà bien corrigé. La Fed détient désormais moins de 15 % de la dette publique américaine, proche de son niveau pré-Covid. Elle pourrait donc ralentir, voire suspendre son QT prochainement. À l’inverse, la BCE détient encore plus de 25 % de la dette souveraine de la zone euro. En projetant le rythme actuel de réduction, elle pourrait maintenir son QT jusqu’à fin 2026.

Cette divergence pourrait avoir des effets contrastés sur les taux de long terme : aux États-Unis, la fin du QT pourrait les modérer, tandis qu’en zone euro, la poursuite du resserrement bilanciel pourrait au contraire continuer d’y exercer une pression haussière.

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