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Weekly Update - Banques centrales : la BCE et la Fed sur des voies contraires

Banques centrales : la BCE et la Fed sur des voies contraires
 
La Banque Centrale Européenne (BCE) a continué son cycle de baisse de taux d’intérêt. Elle a en effet diminué son taux de référence à 2,25%, dans un contexte de poursuite de baisse de l'inflation, d'une croissance qui reste modérée et de fortes incertitudes liées à la politique commerciale des Etats-Unis. Ces éléments conduiraient la BCE à maintenir un ton accommodant au cours des prochaines réunions. A contrario, la Réserve fédérale (Fed) garderait son taux directeur inchangé, à 4,5%, lors de la réunion du 7 mai, dans un contexte de risque croissant de stagflation de l’économie américaine. Ces voies différentes  prises par les banques centrales continueraient de se refléter aussi sur les marchés financiers, avec des marchés européens qui se portent mieux que les marchés américains.
 
Le cycle de baisse de taux continue en zone euro. La BCE a réduit à nouveau le taux d’intérêt de sa facilité de dépôt à 2,25%, poursuivant son cycle de baisse de taux commencé en juin 2024. Cette nouvelle baisse reflète tout d'abord la poursuite de la désinflation en Europe avec une inflation totale à 2,2% au mois de mars et une inflation sous-jacente (hors prix de l’alimentation et l’énergie) à 2,4%. De plus, la baisse plus marquée de l'inflation des services (3,4% en mars) ainsi que la modération de la croissance des salaires confirment que les pressions inflationnistes continuent à se modérer, permettant ainsi la baisse de taux. La poursuite du cycle baissier de la BCE reflète aussi la forte hausse des incertitudes sur le front du commerce mondial. En effet, même si l’activité resterait modérément positive au premier trimestre, la hausse des droits de douane effectif américains de 3% à 13% pour les importations de biens européens et les incertitudes quant à l’issue des négociations entre l’Union Européenne et les Etats-Unis pèseraient sur l’activité. A ce titre, même si Mme Lagarde a insisté sur le fait que la BCE reste « data-dependent », elle a mentionné aussi que le choc tarifaire est « un choc négatif de demande » pour la zone euro, soit un risque déflationniste toutes choses égales par ailleurs. Dans ce contexte, nous continuons d'anticiper la poursuite du cycle de baisse au cours des prochains mois, jusqu'à un taux terminal de 1,5% pour 2025.
 
La Fed maintient une tonalité prudente face au risque de stagflation. Au contraire de la BCE, les gouverneurs de la Fed gardent une tonalité plus restrictive dans ce contexte d’incertitudes commerciales. En effet, le choc tarifaire est de nature stagflationniste pour l’économie américaine, où l’inflation augmenterait significativement au cours des prochains mois et la demande interne ralentirait de manière marquée compte tenu de l’érosion du pouvoir d’achat des ménages et la décélération des perspectives d’investissement. A ce titre, M. Powell a souligné, lors d’une présentation mercredi 16 avril, que la Fed fixerait sa politique monétaire en fonction de l’écart entre l’objectif d’inflation et celui du plein emploi« et des horizons temporels potentiellement différents au cours desquels ces écarts respectifs devraient être comblés ». Nous nous attendons ainsi à ce que la Fed garde son taux d’intérêt directeur à 4,5% lors de la réunion du 7 mai et conserve une tonalité restrictive tant que le marché de l’emploi ne se dégrade pas de manière marquée.
 
Une différence de politiques qui renforce l'écart d'évolution des marchés financiers. Les marchés financiers américains et européens affichent des performances contrastées depuis le début des tensions commerciales. En effet, malgré l’environnement incertain, l’Eurostoxx 50 affiche toujours une performance positive sur l’année de 1,4%, alors que le S&P 500 est en net recul de 11%. Les taux souverains à long terme suivent aussi des trajectoires différentes, le Treasury à 10 ans augmenta à 4,3% post « Liberation day » alors que le Bund à 10 a reculé à 2,5%, effaçant sa hausse post annonce plan de relance. Au total, la différence des politiques monétaires et la hausse de la probabilité de stagflation américaine confirme notre préférence marquée pour les actions européennes.

Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer les ventes au détail aux Etats-Unis et la croissance du PIB et le solde commercial de la Chine au premier trimestre 2025: 
 
Etats-Unis : les ventes au détail progressent en anticipation des hausses de tarifs
En mars, les ventes au détail ont augmenté de 1,4% sur un mois aux Etats-Unis, en ligne avec les attentes. Cette forte progression reflète avant tout la croissance des ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles qui ont bondi de près de 6% sur le mois. En effet, les consommateurs ont anticipé la hausse des prix liée aux droits de douane de 25% sur les voitures et pièces détachées dès le mois d'avril. Ces gains devraient donc être rendus lors de la publication des ventes de détail d’avril. En dehors des ventes de voitures, les ventes de détail ont progressé de 0,3% sur le mois, soutenues aussi par les anticipations de droits de douane sur la composante achats de matériels de construction. Au total, si les données resteraient très volatiles au cours des prochains mois, nous anticipons un ralentissement de la consommation des ménages sous l’effet de l’érosion du pouvoir d’achat du fait de la hausse des droits de douane.
Chine : une croissance et un excédent commercial solides au T1-25
L’activité économique a été résiliente au premier trimestre de l’année, avec une croissance du PIB de 5,4% en glissement annuel. Si les composantes du PIB n’ont pas encore été publiées, les bons chiffres des ventes de détail (5,9% en glissement annuel en mars) montrent une reprise de la consommation des ménages. En parallèle, la production industrielle a affiché une bonne dynamique, avec une croissance de 7% en glissement annuel. Une partie de cette expansion reflète les anticipations des hausses des droits de douane américains, les entreprises chinoises accélérant les livraisons. Ces anticipations sont aussi visibles sur le solde commercial, avec une croissance de 12% des exportations, aboutissant ainsi à un excédent du solde commercial chinois de 1080 milliards de dollars sur douze mois en mars.

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