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Weekly Update - Baisse des prix du pétrole, une bonne nouvelle avant tout pour l’Europe

Les prix du pétrole sont en nette baisse depuis le début de l’année. Si cette baisse est en partie le reflet de craintes d’un ralentissement économique marqué, elle est aussi le résultat d’un changement de politiques de la part des pays producteurs. Aux Etats-Unis, cette baisse ne serait pas suffisante pour compenser la hausse de l’inflation générée par les nouveaux droits de douane. En revanche, en Europe, elle pourrait offrir un vrai soutien en diminuant l’inflation. Elle permettrait à la fois un soutien au pouvoir d’achat et inciterait la Banque Centrale Européenne à poursuivre la détente de sa politique monétaire. 
 
Les prix du pétrole continuent de baisser, à leurs plus bas niveaux depuis 4 ans.
L’indice américain WTI avoisine les 58 dollars par baril (à comparer avec 75 en moyenne sur 2024) tandis que le Brent approche les 61 dollars par baril et 54 en euros (à comparer à 79 dollars et 73 euros en moyenne sur 2024). Le cours du pétrole affiche ainsi depuis le début de l’année une diminution de près de 15% en dollars et de 23% en euros. Les anticipations des marchés (les forwards) indiquent par ailleurs un prix du baril qui resterait faible, autour de 62 dollars le baril du Brent.
 
La crainte d’une moindre demande explique tout d’abord la baisse des cours du pétrole.
En effet, la mise en place de droits de douane aux Etats-Unis fait craindre un ralentissement de l’activité économique mondiale qui pèserait sur la demande de pétrole. Dans son dernier rapport d’avril, l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), la croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 a été revue à la baisse de 300 kb/j depuis le rapport du mois dernier, à 730 kb/j, soit une baisse d’environ un tiers. 

Une offre mondiale de pétrole en augmentation. Au-delà de l’anticipation d’un ralentissement de la demande, la baisse du baril résulte d’augmentation de la production. En premier lieu, les EtatsUnis restent sur une tendance d’augmentation rapide leur production, dépassant aujourd’hui 22% de la production mondiale. Si cette tendance est visible depuis déjà une quinzaine d’années, elle s’aligne dorénavant avec la volonté politique de Donald Trump « Drill, Baby, Drill ». En parallèle, les pays de l’OPEP+ ont dernièrement opté pour un changement de stratégie en annonçant une augmentation de leur production, après plusieurs années d’une stratégie de baisse afin de stimuler les cours à la hausse. Cette nouvelle stratégie serait le reflet de la volonté des membres de l’OPEP+ d’aplanir les différents internes et de faire baisser les prix du pétrole en-dessous des coûts de production américains (estimés entre 60 et 70 $), afin de réduire la rentabilité des producteurs américains, de freiner leur production et ainsi de regagner des parts de marché. 

Une bonne nouvelle pour l’inflation. La baisse du pétrole pourrait confirmer la désinflation en cours depuis plusieurs mois. En effet, les prix de l’énergie restent une composante importante de l’indice totale des prix (jusqu’à 7% si l’on considère une mesure large de l’énergie). En maintenant les cours aux niveaux actuels, et en tablant sur une transmission partielle, la baisse du pétrole pourrait contribuer à réduire l’inflation de ½ point aux Etats-Unis et de ½ à 1 point en zone euro, par rapport à leurs niveaux de 2024. Cela offrirait à la fois un soutien en termes de pouvoir d’achat ainsi qu’une confirmation de détente des banques centrales. Aux EtatsUnis cependant, cette baisse de l’inflation énergétique ne serait pas suffisante pour compenser la hausse des prix générée par les nouveaux droits de douane. Au total, la baisse des prix du pétrole, particulièrement marquée en euros, serait avant tout une bonne nouvelle pour l’inflation de la zone euro et encouragerait la Banque Centrale Européenne à poursuivre la détente de sa politique monétaire au cours des prochains mois. 
 
Autres faits marquants de la semaine 
 
Dans les événements marquants de la semaine, nous avons choisi d'évoquer en Allemagne l'élection de Mertz ainsi que l'accord de coalition et les taux de politique monétaire de la FED et de la BoE.
 
Allemagne : Élection de Mertz & accord de coalition 
Mardi 6 mai, Friedrich Merz a été nommé chancelier, après un premier vote infructueux. Il devra désormais mettre en œuvre le pacte signé avec la coalition formée par la CDU, la CSU et le SPD, qui prévoit notamment un plan de relance de 500 milliards d’euros mais également des baisses d’impôts. Le plan de relance prévoit un fonds spécial, sur lequel le frein à l’endettement ne s’appliquera pas. Le plan a pour objectif la modernisation des infrastructures, dans les transports et les réseaux électriques. Il prévoit également un volet consacré aux Länders à hauteur de 100 milliards d’euros. Enfin, une partie sera dévolue à la Bundeswehr, pour passer des commandes dans l’industrie de la défense. Le pacte prévoit également une baisse de la fiscalité, avec une réduction de l’impôt sur le revenu pour les foyers à faibles et moyens revenus, et également une défiscalisation des heures supplémentaires.
 
La FED maintient ses taux inchangés, la BOE les abaisse 
Comme attendu, la Réserve fédérale (Fed) a décidé mercredi 7 mai de laisser ces taux dans la fourchette de 4,25%/4,50%. La banque centrale a indiqué qu’elle restait attentive aux deux objectifs de son mandat : limiter l’inflation tout en préservant l’emploi. A la suite de cette annonce, le taux des bons du Trésor est resté relativement stable, passant de 4,26% à 4,37%. Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré qu’il était « temps d’attendre avant d’ajuster la politique monétaire », tout en ajoutant qu’il fallait davantage de données pour prendre une décision. L’évolution des droits de douane, ainsi que l’issue des négociations commerciales en cours, pourraient également influencer la prochaine orientation. De son côté, la Banque d’Angleterre (Boe) a abaissé jeudi son taux directeur de 0,25 point, le portant à 4,25%. Elle a précisé que les droits de douane pourraient peser sur la croissance du Royaume-Uni, même si l’incertitude restait élevée.

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