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Banques Centrales : à chacun sa route!

La rentrée monétaire de septembre a mis en lumière des orientations divergentes entre la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE). La Fed a relancé son cycle d’assouplissement, abaissant son taux directeur à 4,25 %, dans un contexte d’inflation en accélération progressive et de ralentissement du marché du travail. Sa communication laisse entendre que ce cycle se poursuivra en 2025, tout en maintenant une vigilance sur l’évolution des prix dans un environnement économique encore résilient. À l’inverse, la BCE a opté pour le statu quo, conservant son taux directeur à 2 %, estimant que la politique monétaire reste appropriée face à une activité robuste, une désinflation graduelle et des perspectives de relance budgétaire. Ce cadre demeure favorable aux marchés actions, tout en soutenant l’appréciation de l’euro face au dollar.

Fed : une baisse sous contrôle. Comme largement anticipé après le symposium de Jackson Hole, la Fed a réduit sa fourchette de taux directeurs de 25 points de base, la portant à 4,00–4,25 % lors de sa réunion du 17 septembre. Cette décision intervient dans un contexte où l’inflation se rapproche des 3 %, sous l’effet de hausses tarifaires jugées transitoires par la Fed, tandis que les indicateurs du marché du travail témoignent d’un net ralentissement. La Fed privilégie ainsi son objectif de plein emploi, amorçant un nouveau cycle de baisse des taux. Les projections actualisées du comité de politique monétaire indiquent une poursuite de ce mouvement en 2025, avec une fourchette attendue à 3,50–3,75 % en fin d’année, et un taux terminal estimé à 3 % en 2027. À noter : dans un contexte de débat sur l’indépendance de la Fed, seul le nouveau gouverneur Stephen Miran a voté pour une baisse plus marquée de 50 points de base et un taux cible à 3 % dès fin 2025.

Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a adopté un ton prudent, qualifiant la baisse de « gestion des risques » et soulignant qu’« il n’existe pas de trajectoire sans risque à ce stade ». Il a insisté sur la nécessité de « garder un œil sur l’inflation », tout en rappelant que l’objectif de plein emploi ne peut être négligé. Nous anticipons ainsi deux nouvelles baisses de taux de 25 points de base en octobre et en décembre. En revanche, le rythme devrait ralentir en 2026, dans un contexte de croissance toujours solide et d’un repli que très graduel de l’inflation vers la cible de 2 %.

BCE : une stabilité assumée à 2 %. Sans surprise, la BCE a maintenu le taux de la facilité de dépôt à 2 % lors de sa réunion du 11 septembre. Les déclarations post-meeting ont confirmé que la politique monétaire actuelle est jugée appropriée, et que les conditions pour une nouvelle baisse sont « assez strictes ». Toutefois, le scénario macroéconomique de la BCE pourrait justifier une dernière baisse en décembre : la croissance attendue autour de 1 % sur les deux prochaines années, proche du potentiel, s’accompagne d’une inflation totale et sousjacente légèrement inférieure à 2 %. La désinflation attendue des prix des services et la reprise encore lente dans plusieurs économies de la zone euro pourraient renforcer cette orientation.

Un environnement toujours porteur pour les actions et l’euro. Les marchés actions ont réagi positivement à ces décisions, avec une poursuite de la hausse des principaux indices. La combinaison d’une croissance modérée et de politiques monétaires plus accommodantes soutient notre stratégie de surpondération sur les actions. Par ailleurs, le cycle de baisse des taux de la Fed, dans un contexte d’inflation plus élevée, contraste avec la désinflation en Europe, entraînant une hausse des taux réels dans la zone euro. Ce différentiel devrait continuer à soutenir l’euro face au dollar, confortant notre positionnement stratégique sur les devises.

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